Aujourd’hui le festival accueille le très célèbre danseur de claquettes Victor Cuno. Surnommé The talking feet of Paris, l’artiste s’est formé auprès des plus grands : Henry Letang, professeur de Gregory Hines et Savion Glover, et Chuck Green, avec qui il réalisa une tournée en France.
Pour l’artiste, les véritables claquettes sont à New York. Il se décrit comme un « inclassable », alliant à la fois les influences classiques et afro-américaines.
Victor Cuno s’est réjoui à l’idée d’être invité au festival par Xavier Boussiron et Sophie Perez dans le cadre de Beaubourg-la-Reine. A en croire le danseur, cette performance est un exercice nouveau, bien différent du show habituel, qui exige une approche plus complexe de sa discipline.
Ce soir, dans l’espace 315, Cuno nous offre un spectacle burlesque en quatre parties, version Charlie Chaplin. Dans la première partie, il se moque des français dans « There’s always something fishy about the French », alors qu’il flotte dans son costume vichy noir et blanc. Plus tard, le rythme est langoureux et la lumière tamisée pour « A little American tapdance ». Le troisième numéro est joué par son fils, qui apporte de la fraicheur au spectacle dans son rôle de James Bond. Ces deux là forment un parfait tandem. Enfin, Victor Cuno finit de nous impressionner et synchronise le piano et les claquettes, apothéose de la soirée ! L’artiste nous séduit par son élégance et sa bonhommie.
A la question : « Qu’elle est la place des claquettes aujourd’hui en France ? », il répond qu’il déplore que cette pratique soit peu médiatisée dans l’Hexagone. Il ajoute que la magie des claquettes réside dans son adaptation à tous les genres de musique. En dépit du manque d’intérêt donné à cette pratique, l’art des claquettes refuse d’être considéré comme un vestige des années 1930. C’est un art résolument contemporain tourné vers l’avenir.
Sharon Yoon et Pauline Biscay